Les premiers jours du chiot
Dans les premières heures de vie des chiots, les besoins immédiats sont
la chaleur
La chaleur
C’est une des premières conditions du bien être des nouveau-nés.
La température du nid est d’une importance particulière : de 30°C les premiers jours à 28°C (en la diminuant progressivement). La deuxième semaine, la température passera au fil des jours de 28°C à 25°C. La troisième semaine on continue de baisser tranquillement pour atteindre 20°C dans la quatrième semaine.
De la naissance jusqu’à l’âge de 3 semaines, les chiots ne régulent pas leur propre température interne. Elle est de 3 degrés inférieure à celle qu’ils auront à 5 semaines. Ils sont donc très sensibles au froid. Leur température corporelle est instable et dépend de la température extérieure ce qui les prédispose à l’hypothermie si la température ambiante est trop basse. Cela peut aussi provoquer leur rejet par la mère et stopper le réflexe de succion.
L’utilisation de lampes infrarouges (réglées à bonne hauteur) est un bon moyen de maintenir cette température. Les tapis chauffants ou les bouillottes peuvent également être utilisés à condition de bien contrôler leur utilisation car le risque de brûlures est élevé.
Si les chiots sont bien regroupés sous la lampe cela laisse supposer que celle-ci est à une bonne hauteur. Si les chiots sont dans les coins de la caisse de mise-bas cela laisse penser que la température est trop élevée sous la lampe ou trop basse.
Quel que soit le système choisi, un endroit moins chaud doit être présent dans le nid ainsi les chiots et la mère pourront s’y déplacer.
Le but est de maintenir la température corporelle du chiot au-dessus de 36 °C.
Contrôler la température rectale d’un chiot qui ne tète pas ou qui est rejeté par sa mère est le premier geste à pratiquer avant de le nourrir. En effet, en dessous de 34 °C, un chiot ne peut plus digérer. Il ne faut donc ni le faire téter, ni le biberonner avant de l’avoir réchauffé.
L’hydratation
Chez des chiots elle est assurée par la tétée.
Il est essentiel de mettre le plus tôt possible et le plus souvent possible les chiots à la mamelle lorsque la mère ne les pousse pas spontanément. Non seulement pour l’immunité systémique apportée par les anticorps du colostrum mais aussi pour prévenir le risque de déshydratation.
Le corps d’un chiot nouveau-né contient environ 80 % d’eau et est dépourvu de couche cornée en conséquence il peut se déshydrater très vite.
Si le chiot ne tète pas pendant les premières heures de vie, il faudra l’hydrater artificiellement avec de l’eau sucrée ou du lait administrés au biberon ou à l’aide d’une petite seringue.
Dans une maternité, il est souhaitable que l’hygrométrie, c’est à dire la quantité d’eau présente dans l’atmosphère ne descende pas en dessous de 55 %. L’idéal étant 65%. Il est simple de placer un hygromètre près de la caisse de mise-bas. Il suffit ensuite de régler l’humidité ambiante en plaçant des bols d’eau ou des humidificateurs d’atmosphère dans la pièce.
Une atmosphère trop sèche (inférieur à 35 %) expose les chiots à la déshydratation. Une atmosphère trop humide (supérieure à 80 %) facilite la multiplication des bactéries et peut gêner la respiration des chiots.
L’énergie
Elle est amenée les premiers jours par le colostrum puis le lait. Il est impératif que les chiots tètent le colostrum le plus tôt possible après leur naissance. Le colostrum permet de limiter les risques de déshydratation, d’amener de l’énergie et d’augmenter l’immunité du chiot. Il permet le transfert d’une immunité systémique quand il est absorbé dans les 8 à 12 premières heures de vie.
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