Le dressage du chiot

1 – Stimuler le chiot afin qu’il soit plus confiant, plus sûr de lui.

 

Faire du bruit avec vos mains, vos pieds, mettre de la musique, passer l’aspirateur…

Le caresser, jouer avec lui, le brosser, courir avec lui…

Le sortir, lui faire rencontrer du monde…

Le chiot continue à explorer et apprendre toute sa vie.

Grace à toutes ces stimulations, le chiot apprend davantage sur son environnement. Il gagne en confiance. Il appréhendera avec beaucoup moins de stress les nouvelles situations.

2 – Socialiser le chiot, c’est lui faire découvrir le monde

a – La socialisation maternelle

b – La socialisation à tous types de chiens

c – La socialisation aux autres espèces animales

d – La socialisation à tous types d’humains

e – La socialisation à la société

a – La socialisation maternelle puis en parallèle avec l’éleveur

La socialisation du chiot commence dès le jour de sa naissance avec sa mère et se développe à mesure qu’il acquiert la vue, puis l’ouïe…

Le chiot reste avec sa mère les 10 premières semaines de vie. Si cela est nécessaire, il restera avec nous jusqu’à ses 3 mois.

La mère doit présenter un caractère bien équilibré. Elle va lui apprendre les premiers codes. S’il entend un bruit nouveau, et qu’il voit que sa mère n’y prête pas attention, cela va l’apaiser. Il va ainsi s’habituer progressivement aux nouveaux bruits qui l’entoure. La mère va apprendre au chiot à se contrôler. Elle le corrigera s’il joue trop violemment, s’il lui fait mal.

A partir de 3 à 4 semaines, le chiot devient de plus en plus actif et commence à explorer le monde qui l’entoure. Pendant cette période, il faut que toutes les nouvelles découvertes soient positives.

Une « image du monde » se forme chez le chiot sur la base des expériences acquises chaque jour et des stimulus mémorisés comme positifs.

En grandissant, il pourra s’appuyer sur cette « image du monde » tout au long de sa vie et ainsi mieux faire face aux nouvelles situations.

L’éleveur a le devoir de socialiser le chiot. Ce dernier doit explorer l’intérieur de la maison comme l’extérieur. Il est important de l’habituer à être caressé, manipulé, brossé, à avoir les oreilles, les yeux, les pattes touchées et nettoyées. Le chiot doit aussi se socialiser aux autres.

b – La socialisation à tous types de chiens

= chiots, jeunes, adultes, seniors, petits et grands…

Le chiot doit apprendre les règles de la vie en société canine. Plus tôt il apprendra à communiquer dans le respect, mieux ce sera pour lui et il ne se mettra pas en danger.

Passé l’âge de 4 mois, le chiot entre en phase de peur, tout ce qui est nouveau aura tendance à l’effrayer.

Il faut donc profiter des 4 premiers mois de sa vie qui sont axés sur la curiosité pour leur présenter de nouvelles situations.

D’autre part, les adultes seront plus tolérants vis à vis du chiot jusqu’à ses 5 mois. Après, le chiot devra bien se comporter ou il sera réprimandé.

A la maison, le chiot vit avec sa mère, ses frères et soeurs, mais aussi tous les autres chiens de la maison.

Enfin, la socialisation n’est pas un acquis. Si votre chien arrête de voir des chiens ou vit de mauvaises expériences, il va se désocialiser! Il perdra alors les codes canins et pourra développer une peur ou de l’agressivité par rapport à ses congénères.

c – La socialisation aux autres espèces animales

Le chiot doit croiser d’autres animaux avec lesquels il pourra peut-être vivre au quotidien dans sa famille, ou qu’il pourra rencontrer lors de sorties, vacances…

A la maison, les chiots sont habitués très rapidement aux chats, oiseaux, chevaux, moutons, chèvres et bien d’autres…

d – La socialisation à tous types d’humains

= bébés, enfants, adultes, personnes âgées

La mise en contact avec des enfants devra bien sûr se faire sous surveillance, en expliquant à l’enfant ce qu’il peut faire et ne pas faire, pour éviter au chiot de mauvaises expériences car il en garderait un mauvais souvenir. Ces expériences doivent toujours être positives pour le chiot.

e – La socialisation à la société

= à la ville, à la campagne, à la voiture, dans des parcs, des gares, des ascenseurs….

Le chiot, en quittant sa première maison (celle de sa maman et de l’éleveur), n’aura pas tout vu, tout entendu.

Vous devez continuer à le socialiser en lui faisant découvrir votre environnement, votre extérieur…

Il convient d’y aller progressivement pour ne pas créer de traumatisme.

3 -Le chiot ne doit obéir qu’à son maître.

 

Il est donc important lors de vos promenades de réduire les câlins de personnes inconnues afin d’éviter que votre chiot prenne l’habitude d’aller trop vers les autres, même les suive sans votre autorisation.

L’apprentissage des autres est beaucoup plus délicat. Vous n’êtes pas toujours maître de votre chien à cause des « autres ». Malheureusement, des personnes viennent caresser d’elles-mêmes un chiot sans vous demander l’autorisation.

Elles l’incitent de cette façon à leur sauter dessus et à s’exciter. Vous aurez ensuite plus de mal à le calmer.

Il faut rester vigilant, anticiper les réactions du chiot.

Si son regard fixe quelque chose, quelqu’un, dites-lui : « laisse » et fécilitez-le (ajoutez une récompense comme une croquette, au début de l’apprentissage).

(Voir le chapitre Apprentissage du « laisse » )

Auparavant, non seulement l’éducation coercitive était majoritaire (le chien devait obéir et on ne laissait aucunement la place à son ressenti et son individualité), mais on était également conscient qu’un chien avait sa façon de dire « stop” (la morsure).

La plupart des chiens pouvaient évoluer sans être considérés comme des peluches vivantes. Maintenant, le moindre signe de rejet, le plus petit grognement est considéré comme une tare.

Aujourd’hui, le chien n’a plus vraiment le droit de dire « non » et c’est à nous de le faire pour lui. C’est à nous de bloquer le passage quand des enfants se jettent sur lui pour le toucher, c’est à nous d’expliquer, d’éduquer et encore plus quand il s’agit d’adultes.

Quelles sont les autres méthodes d’apprentissage ? Qui les a créées ? Quel est leur enseignement ?

4 – Utiliser ce qui le motive pour l’éduquer : croquettes, jouets, câlins…

Apprendre à son chien à renoncer à quelque chose, c’est clairement lui demander d’arrêter de faire ce qu’il est en train de faire, même si cela lui procure énormément de plaisir, mais pour lui proposer quelque chose d’autre à la place.

On peut donc demander à un chien d’arrêter de creuser un trou dans le jardin, de courir après un chat, de sauter sur les invités… tout en lui proposant quelque chose de bien plus sympa en contrepartie.

« Renoncer, c’est gagner »

L’indication du « laisse » est tout aussi important qu’une indication de base telle qu’« assis », « pas bouger »…  Elle permet un retour au calme à votre chiot qui est dans un état émotionnel trop fort (que ce soit de l’excitation, de la peur, de l’agressivité…).

5 – Utiliser le moment des repas pour lui apprendre quelques exercices (maximum 2 minutes).

Prendre quelques croquettes et avec votre chiot commencer :

l’apprentissage du « assis »

l’apprentissage du « au pied »

l’apprentissage du « coucher »

l’apprentissage du « pas bouger »

Poser la gamelle, Le chiot reste calme.

Lui montrer sa gamelle en lui disant un mot « bon appétit » ou « à table ».  Afin de le libérer de l’exercice.

Vous utiliser comme pour les autres ordres, le même mot.

Un ordre = un mot = une action (un acte accompli)

6 – A chaque sortie, lui apprendre l’obéissance

Répéter les exercices appris à la maison.

Le promener sans laisse (ou avec une longe si vous ne pouvez le laisser sans laisse) dans des lieux protégés (parc…).

A l’âge de 2 – 3 mois, le chiot vous suit partout.

Le chiot à besoin de se dépenser, de courir (il sera plus calme en rentrant à la maison).